mardi 26 juillet 2016

Daech et Islam n'ont rien à voir. Vraiment ?

Alors, il a été dit sur France Info que Daech et Islam n'ont rien à voir. Voici le lien vers le numéro 1 de la revue de l'Etat islamique Dar Al-Islam (Terre d'Islam, le titre est déjà clair). Ils s'appuient directement sur des versets du Coran et les hadiths pour faire régner le royaume d'Allah selon leurs propres termes.

Une pépite :

"Ibn Taymiyyah a dit : «Lorsque le savant délaisse ce qu’il sait du Livre d’Allâh et de la Sunnah de son Messager (paix et bénédictions sur lui) et qu’il suit le jugement du gouverneur qui s’oppose au jugement d’Allâh et de Son Messager il est un mécréant apostat et mérite le chatiment dans ce monde et dans l’autre. » [Majmoû’ al-fatâwâ 35/372].

Les croisés qui adorent la croix et attribuent un en fant au Seigneur des cieux et de la terre sont des idolâtres. Ce sont certes des mécréants, ceux qui disent: {«En vérité, Allâh est le troisième de trois.» Alors qu‘il n‘y a de divinité qu‘Une Divinité Unique! Et s‘ils ne cessent de le dire, certes, un châtiment
douloureux touchera les mécréants d‘entre eux.}[S. 5 v. 73].

Allâh a jeté l’effroi dans leur cœur et ils sont terrorisés par le retour du Califat et la bannière noire du Tawhîd qui bientôt flottera sur la Mecque, Médine, Baghdâd, Constantinople jusqu’à Rome si nous préservons le bienfait du Tawhîd en l’apprenant, le pratiquant et combattant pour l’établir."

L'égorgement faisant partie des châtiments possibles, comme cité dans le verset 47.4. "Lorsque vous rencontrez (au combat) ceux qui ont mécru, frappez-en les cous."

dimanche 24 juillet 2016

En face du résigné-réclamant, le dominant-possédant Jacques Attali

Dans son intervention à Ce Soir (Ou Jamais !), Jacques Attali fustige face à Eric Zemmour, le résigné-réclamant, petit, fermé sur lui même et sur les autres, qui se résigne à ne pas choisir sa vie et demande tout de l'Etat. Jacques Attali est coutumier des caricatures, on a pu le voir lors de son débat avec Jean-Luc Mélenchon où il opposait deux modèles politiques : le libéralisme économique échevelé et la démocratie, en face du régime de la Corée du Nord. Ici, point de nuance.

Chacun aurait les moyens de s'en sortir par lui-même, quelle blague, mais il est vrai que cet enfant des élites sociales qui a brillamment réussi ses études et sa vie dans la finance, ne se rend peut-être pas compte de l'importance de l'environnement favorable dont il a bénéficié. On a tendance à s'attribuer les mérites de sa réussite et à rejeter sur les autres nos échecs, et M. Attali a beaucoup réussi.

Voyons un peu l'origine du Monsieur sur sa page wikipedia :

"Il naît avec son jumeau Bernard Attali à Alger dans une famille juive d'AlgérieN 1. Son père, Simon Attali1, est un autodidacte qui réussit dans le commerce de parfumerie à Alger où il se marie le avec Fernande Abécassis qui donne naissance le 1er novembre 1943 à Bernard et Jacques2, puis le 11 février 1954 à FabienneN 2.
En 1956, deux ans après le début de la guerre d'Algérie (1954 à 1962), son père décide de venir s'installer avec sa famille à ParisN 3, rue de la Pompe, et y développe la distribution de parfums. Les jumeaux Jacques et Bernard suivent des études au lycée Janson-de-Sailly, dans le 16e arrondissement de Paris, où ils rencontrent, entre autres, Jean-Louis Bianco, Laurent Fabius, Charles de Croisset. Ils ont comme professeur de lettres André Fermigier, qui deviendra critique d'art au journal Le Monde.
Jacques Attali se classe 43e au concours de l'École polytechnique (X1963) et il en sort major en 19653. Ingénieur du Corps des mines, il est ensuite diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris (promotion 1967, section service public) puis reçu au concours de l'ENA. En 1968, il effectue un stage de l'ENA dans la Nièvre, sous la férule du futur préfet de police de Paris, Pierre Verbrugghe. Il retrouve à cette occasion, comme président du conseil général de la Nièvre, François Mitterrand, qu'il a déjà rencontré trois ans auparavant. Il sort troisième de la promotion Robespierre de l'ENA en 1970N 4. Il reçoit en 1972 un doctorat d'État en sciences économiques de l'Université Paris-Dauphine4, sa thèse s'intitulant La Théorie de l'ordre par le bruit dans la théorie économique (sous la direction d'Alain Cotta) paraît en 1979 (avec Michel Serres dans le jury).
En 1970, âgé de 27 ans, il devient auditeur au Conseil d’État. En 1972, à vingt-neuf ans, il publie ses deux premiers livres : Analyse économique de la vie politique et Modèles politiques pour lequel il obtient un prix de l'Académie des sciences."

Issu donc de la haute bourgeoisie, il est passé par les meilleures écoles et a connu des hommes importants. Richesse, réseau, scolarité d'élite, qui pourrait nier que sont des facteurs très favorables ? Ajoutez à cela une grande capacité de travail, son intelligence et sa mémoire photographique, et vous avez un produit des élites françaises, un dominant-possédant. Qui possède le capital culturel et financier facilitant grandement le choix de sa vie, n'est-il pas ?

samedi 23 juillet 2016

il n'y a pas de route royale pour la science

"Il n'y a pas de route royale pour la science, et ceux-là seulement ont chance d'arriver à ses sommets lumineux qui ne craignent pas de se fatiguer à gravir ses sentiers escarpés."

Karl Marx, quatrième de couverture des Livres II et III, folio essais.

Pierre Gattaz demande 90 milliards après les 40 milliards accordés par le CICE

"La seule limite à l'exploitation du Capital est la résistance des travailleurs."

Karl Marx

A méditer...

1 Le CICE n'a pas eu d'effet sur l'emploi, les marges que les entreprises se sont faites sont parties dans la bulle financière, pas dans l'économie réelle. Pensez aux emplois directs qu'on aurait pu financer avec une telle somme. 40 milliards divisés par 80 000 Euros par personne sur 4 ans, cela donne 500 000 emplois. Pas mal, non ?

2 Pas fou, Pierre Gattaz propose d'augmenter la TVA de 2% pour compenser les 90 milliards de trou dans les cotisations sociales, mais il sait que cet impôt est inégalitaire car il pèse plus en pourcentage des revenus sur les petits revenus. Avec la TVA, plus on est riche, moins on paye en pourcentage de ce qu'on gagne, pas étonnant qu'il y soit favorable ! Son salaire est de 420 000 Euros par an, soit 35 000 Euros par mois, une somme rondelette.

Articles source : http://www.latribune.fr/economie/france/pierre-gattaz-reclame-90-milliards-d-euros-d-allegements-pour-les-entreprises-587806.html

Et pour la TVA où les riches contribuent moins en pourcentage : http://www.inegalites.fr/spip.php?article1420

Salaire de Pierre Gattaz : http://www.lefigaro.fr/social/2014/05/06/09010-20140506ARTFIG00225-pierre-gattaz-se-justifie-sur-sa-forte-augmentation-de-salaire.php

Tenues sexy et agressions

Avant d'être des objets érotiques, les vêtements ont aussi pour fonction de réfréner les pulsions sexuelles. Par définition, "on en finit pas avec une revendication pulsionnelle." dit Freud cité par Onfray.

Alors que fait-on ? On aide les deux sexes à vivre avec : on éduque les garçons à ne pas agresser les filles qui bien souvent sont plus faibles physiquement, et on apprend aux filles à ne pas trop tenter les garçons quand les circonstances ne s'y prêtent pas.

dimanche 3 juillet 2016

Knowledge is the path

La connaissance est le chemin. C'est le seul qui permet à l'individu et à l'humanité d'évoluer, de s'élever, de s'émanciper. Connaître plus sur soi, les autres et le monde afin de devenir meilleur et faire face aux défis de l'humanité qui rendent la vie si difficile et limitée. Il y a aussi le plaisir de comprendre et de pouvoir agir de plus en plus sur le monde. Il faut être optimiste, l'humanité ira vers un mieux, se sauvera elle-même par la connaissance.

Les lumières s'appuient sur l'histoire et la science

Dans un livre de l'histoire de France, j'ai lu que les Lumières s'appuient sur l'histoire et la science pour comprendre le monde.

L'encyclopédie de Diderot, D'Alembert et d'autres, au 18ème siècle, montre que cela s'appuie matériellement sur l'imprimerie de Gutenberg (1454) qui autorise la diffusion massive du savoir, tout en assurant son invariabilité car ce qui est inscrit ne se modifie pas au cours du temps. L'écrit est une chose solide qui perdure et sur laquelle on peut se baser. On ne dépend plus uniquement de la mémoire des cerveaux humains comme dans les cultures orales.

L'histoire des religions montre qu'elles sont des fictions

On a beau jeu de dire que les sciences ont leur domaine d'application, et les religions le leur. Et quand les résultats scientifiques contredisent les religions, notamment sur l'âge de l'univers, ou la forme de la Terre et sa place dans l'espace, qu'elle tourne autour du soleil, on trouve que ce n'est pas suffisant pour disqualifier les religions, soit.

Prenons un autre angle : l'histoire des religions. Les religions se contredisent toutes entre elles. Elles n'ont pas les mêmes dieux, les mêmes explications de l'origine du monde, certaines sont polythéistes, d'autres font référence aux esprits de la nature, comme les religions asiatiques, la réincarnation, etc... Bref, cette diversité est contradictoire, et pour peu qu'on ouvre les yeux, on voit bien que ce sont des inventions humaines correspondant à un temps et un espace donné.

samedi 2 juillet 2016

Fast-culture

Ne vous êtes-vous jamais senti frustré par certaines productions culturelles ? Tel film dont la bande-annonce laissait présager le chef-d'œuvre, tel livre qu'un critique avait adoré ? Jusqu'ici, les analyses que j'ai pu voir ont trait à la question de la production, standardisation, baisse du niveau culturel, public à élargir et qui incite à réduire la portée au plus petit dénominateur commun : les instincts et les émotions.

Mais on peut aussi voir ce que cela génère pour le consommateur. Toujours frustré, constamment à la recherche de la pépite qui l'émerveillera totalement, sur laquelle il pourra méditer, qui fera partie de sa vie, le consommateur devient boulimique. Est-ce un mal ? Non, pas pour l'industrie qui a besoin de vendre.

Ainsi pourrait-on imaginer que les productions culturelles rapides, comme le fast-food qui donne faim assez vite après, la fast-culture, donne envie de nouveauté en permanence par manque de substance. Cette dimension est-elle prise en compte ? Evite-t-on sciemment de produire trop d'œuvres de grande portée afin que le public ne s'attarde pas trop dessus et consomme toujours des nouveautés ?

Une chose est sûre, comme le dit Gilles Châtelet dans "Vivre et penser comme des porcs.", la rapidité, la nouveauté permanente, pousse le cerveau à traiter la grande quantité d'informations sur un mode rapide : les émotions et les pulsions, laissant de côté le traitement rationnel plus lent car il demande d'analyser, d'identifier les éléments afin d'ensuite les relier, les synthétiser par un raisonnement, une histoire, ce qui demande du temps, de la mémoire, un effort volontaire, de l'entraînement.