lundi 9 avril 2018

La privation de la SNCF

Je suis un progressiste, le progrès est la seule chose qui peut sauver l'humanité sur le long terme. Certains transhumanistes le voient, comprennent que notre humanité est sur une planête au statut précaire qui un jour ou l'autre disparaîtra ou en tout cas où la vie deviendra impossible à cause d'une catastrophe galactique de type solaire ou météorite.

Pour faire plaisir aux plus riches qui pourrons faire de l'argent sur ce marché au détriment des usagers qui paieront plus cher, les lobbys font pression sur les instances européennes afin de privatiser les services publics. Ils n'ont pas besoin de pousser beaucoup puisque la constitution européenne est idéologiquement libérale : privatiser au maximum ce qui est possible et établir "la concurrence libre et non faussée", donc le combat de tous contre tous pour le plus grand profit des grands patrons qui gagnent de plus en plus. Certes dans certains secteurs, cela stimule le progrès, mais dans d'autres, comme ceux ou les clients sont captifs (comme l'explique Noam Chomski), cela a un effet négatif.

Nous avons déjà eu France Télécom, EDF-GDF, La Poste... Même si le gouvernement Macron dit que la SNCF deviendra une société à capitaux publics, la logique est toujours la même et si il le faut, elle sera privatisée dans un deuxième temps, comme pour France Télécom dont 100% des actions appartenaient à l'Etat qui en a vendu une bonne partie dans un deuxième temps.

C'est la technique du salami, on avance tranche par tranche en jurant à chaque tranche qu'on ne coupera pas la suivante, mais cela finit par arriver et en attendant l'opinion a oublié.

Pour comprendre ce que l'ouverture à la concurrence va provoquer, il suffit de regarder ce qui se passe en Angleterre : réseau vétuste et prix beaucoup plus chers, ce qui est logique quand on veut faire du profit. En France, les lignes rentables feront le bonheur des acteurs privés qui feront du profit en montant le prix des trains et en payant le moins possible les gens et les infrastructures, ce qui va augmenter les problèmes de sécurité et de ponctualité. Les lignes non rentables seront soit abandonnées soit laissée à ce qui restera de la SNCF avec l'Etat qui paiera.

La communication du gouvernement est révoltante du fait qu'affirme sans preuve que ses réformes feront de la SNCF un grand acteur de service public alors que tous les arguments rationnels vont contre cette idée. Privatisationi des profits et étatisation (socialisation) des pertes. L'Etat sera appauvri.

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